Ernest Ansermet est un musicologue et chef d'orchestre suisse né le <time datetime="1883-11-11">11 novembre 1883</time> à Vevey.

Il étudie au gymnase et à l'Université de Lausanne où il obtient une licence ès sciences physiques et mathématiques en 1903.
Il est d’abord professeur de mathématiques, puis étudie parallèlement la musique.
Il s'initie à la direction d'orchestre et dirige son premier concert à Lausanne en 1911, puis succède à Francisco de Lacerda à la tête de l'Orchestre du Kursaal de Montreux, qu'il dirige entre 1912 et 1914.

Ami de Charles-Ferdinand Ramuz, il participe à la fondation des Cahiers vaudois.

Dès 1915, il dirige les concerts d'abonnement à Genève, se voit confier la direction musicale de spectacles des Ballets russes, ce qui le fait connaître dans le monde entier.
Il partira en tournée aux États-Unis, en Italie, en Espagne ainsi qu'en Argentine.

Étroitement mêlé dès lors à la musique vivante, il dirige Debussy, Ravel, Stravinski, Bartók, de Falla, Honegger, etc.
Il crée notamment L'Histoire du soldat de Ramuz et Stravinski (en 1918), Noces, Horace victorieux, Pacific 231, Le Tricorne.

En 1918, il fonde à Genève l'Orchestre de la Suisse romande en groupant des musiciens professionnels. Il en sera le chef titulaire jusqu'en 1967 et en assure la survie en 1938 par le "plan A." (soutien de mécènes, des autorités et de la radio).
Dès 1918, il renonce à la composition. Il fonde alors avec Alban Berg et Anton von Webern (pour qui il a plus d'estime que pour leur collègue de la seconde école de Vienne Arnold Schönberg) la Société internationale pour la musique contemporaine en Europe et cofonde l'Orchestre symphonique de Paris en 1928.
Ernest Ansermet fut très proche humainement du chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler avec qui il partageait des idées similaires sur la musique.

Artiste engagé, Ernest Ansermet a eu une profonde influence sur la vie culturelle de Suisse romande. On lui doit de nombreux enregistrements englobant le répertoire classique et moderne et divers écrits de philosophie musicale, dans lesquels il défend la musique tonale.

Il décède le 20 février 1969 à Genève, où il est enseveli au Cimetière des Rois.